Gros plan sur l’ouverture d’un café sans alcool

Le « café français » fait partie de ces éléments qui font le charme de la destination France aux yeux des touristes.
Lieu de convivialité, ce type de débit de boissons bénéficie par ailleurs d’un fort capital de sympathie auprès des Français de tous âges.
Vous souhaitez ouvrir un café ne proposant pas de boissons alcoolisées ?
Nous vous proposons de découvrir l’essentiel de ce qu’il y a savoir en matière de réglementation et à propos du marché du café aujourd’hui.

Sommaire
  1. - Quelle réglementation ?

    1. - Uniquement des breuvages du groupe 1

    2. - L’hygiène alimentaire, un incontournable

  2. - Le marché du café aujourd’hui

    1. - Les solutions possibles


Quelle réglementation ?

Si les débits de boissons non alcoolisées devaient auparavant détenir la licence de catégorie 1 afin de pouvoir exercer, tel n’est plus le cas depuis le 1er juin 2011.
En effet, la loi n° 2011-302 du 22 mars 2011 a supprimé cette autorisation.

Uniquement des breuvages du groupe 1

Désormais, à condition de ne pas proposer de breuvages alcooliques à consommer sur place ou à emporter, les exploitants de débits de boissons n’ont plus besoin ni de licence I, ni d’effectuer de démarche particulière auprès de la Mairie.
Cependant, ils ne peuvent délivrer que des boissons du groupe 1
À savoir : des eaux de boisson, des limonades et des sirops, des boissons chaudes, ainsi que les jus de fruits ou de légumes non fermentés (article L. 3321-1 du Code de la santé publique).
Ainsi, contrairement à ses homologues détenant les licences III ou IV, ce commerce, ne proposant pas d’alcools, ne peut vendre ni de vin, ni bière, et encore moins des alcools forts comme le rhum, le whisky ou la tequila.

L’hygiène alimentaire, un incontournable

Vous envisagez de servir des en-cas, voire un repas, à votre clientèle ?
Dans ce cas, vous (ou au moins un membre de votre personnel) devez suivre une formation à l’hygiène et à la sécurité alimentaire (HAPPC).
C’est obligatoire depuis le 1er octobre 2012. Vous devez en outre vous déclarer auprès des services vétérinaires de la Préfecturedu lieu d’implantation de votre établissement (article R233-4 Code du rural et de la pêche maritime).

Le marché du café aujourd’hui

À défaut d’avoir su évoluer avec la société et moderniser leurs services en conséquence, de très nombreux cafés traditionnels ont dû fermer leurs portes depuis le début du XXe siècle.
Ainsi, alors que leur nombre s’élevait à 500 000 en 1900, ce chiffre n’est plus que de 30 000 aujourd’hui.
En cause:

  • Les lois de protection du public, dans le cadre des politiques de lutte contre l’alcoolisme, le tabagisme et les nuisances sonores.
  • Les nouvelles exigences en matière d’hygiène et d’accueil.
  • Les nombreuses concurrences (McDo, spécialistes des sandwiches, salons de café, bars à pâtes, bars à soupe, etc.).

Les solutions possibles

Alors, quelles solutions la nouvelle génération de cafetiers peut-elle adopter pour voir leur entreprise perdurer dans le temps ?
En voici quelques-unes :

  • Offrir à tout moment de la journée des services de restauration hybride, à mis chemin entre le restaurant rapide et le restaurant traditionnel, et ce, à prix raisonnable (12 € maximum).
  • Créer un café à thème : café gourmand, café philo, etc.
  • Garantir la propreté des lieux et la sûreté des aliments et des boissons proposés.
  • Proposer des plats chauds et des plats froids (omelettes, salades, pâtes, soupe, pizzas, quiches, etc.), avec éventuellement une entrée ou un dessert.
  • Assurer des ambiances différentes pendant la journée et en début de soirée.
  • Mettre à disposition gratuitement une connexion wi-fi de qualité à la clientèle.

Bref, la réussite de votre projet d’exploitation d’un café dépendra grandement de votre capacité à réinventer votre offre au quotidien et dans le temps.

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